Rialto Beach (Washington State) Poem
By Philippe Gravel
Cimetière de souches, de branches, de troncs sordides,
amas de fibre forestière, les branches sont édentées
et décimées. Néanmoins, elles subsistent en petits bouts
ça et là pour abriter les oiseaux marins et leur niche. Cataplasme sur une terre désuète, couverte de galets,
le mycélium peut-être, sans l’apercevoir on le conjure, notre Être existant au son de la mer.
Une souche est transformée en pics de la Sierra,
en Yosemite pour d’abstruses vues sur l’arche.
Ils sont venus chercher et asservir ces grands sages, les subjuguer.
Expressionniste souche, tu nous découvres l’eau à la baie, de notre esprit. Le Cri- Munch.
Chacune des souches s’entrelace, l’une dans l’Être de l’autre;
La mousse de la mer n’est que vacarme, mais pénètre l’autre mousse, des arbres, en imprimant une belle blanche toile, crépi salin sur le pavé des écorces.
Les trous sont blanchis par le sel comme une forêt punk-rock.